Publié dans Economie

Thon migrateur - « 52 000 tonnes traversent chaque année nos eaux »

Publié le vendredi, 03 octobre 2025

Le thon migrateur est le plus difficile à pêcher pour les Malagasy. Selon Mahatante Paubert, ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, cette espèce se trouve à environ 34 km des côtes. Certains individus peuvent peser jusqu’à 700 kg et nager à 40 km/h. 

 

« Malgré cela, sa pêche n’est pas interdite aux pêcheurs locaux », a-t-il expliqué. La Grande île a mis en place le « Protocole de pêche » pour encadrer l’accès à cette ressource. Cet accord permet de négocier avec d’autres pays ou entreprises étrangères. « Il ne s’agit pas d’une vente, mais d’un droit d’accès. Les thons migrateurs traversent plus de 30 pays de l’océan Indien. Ils restent seulement 3 à 5 mois dans nos eaux, contre 9 mois dans celles des Seychelles », a précisé le ministre. Si Madagascar refusait ce droit, le thon serait pêché ailleurs. Le droit d’accès est de 394 USD par tonne, soit environ 1 800 ariary/kg, le plus élevé d’Afrique. A titre de comparaison, il est de 186 USD/tonne aux Seychelles et 227 USD/tonne à Maurice. Le carburant reste la dépense principale, avec 7 000 à 10 000 litres consommés chaque jour.

Régulation

Au niveau mondial, le stock de thon est estimé à 5,4 millions de tonnes, dont 1,2 million dans l’océan Indien. Chaque année, 52 000 tonnes traversent les eaux malagasy. Parmi elles, 14 000 tonnes sont attribuées aux pays européens, 1 500 tonnes à Japan Tuna, 5 000 tonnes à Interatun, et seulement 800 tonnes sont accessibles à Madagascar via REFRIGEPECHE Est. Tous les accords de pêche sont des renouvellements, certains datant de 1986. Les gros thons sont pêchés à 34 km des côtes, tandis que les petits pêcheurs travaillent à moins de 24 km. Depuis 2021, aucun navire chinois ne pêche à Madagascar. Pour lutter contre la pêche illégale, 25 navires sont mobilisés, avec un budget annuel en carburant d’un milliard d’ariary. Selon le ministre, « ce dispositif fait de Madagascar un pays leader en Afrique dans ce domaine, avec l’aide d’ONG et d’ambassades internationales ».

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • L’homme de la situation
    Le Chef de l’Etat Andry Rajoelina a-t-il su dénicher l’oiseau rare ? Observateurs comme simples citoyens préconisaient qu’il soit un peu difficile pour le locataire du Palais d’Iavoloha de trouver l’homme ou la femme pour occuper ce poste aussi délicat que compliqué de Premier ministre, chef de Gouvernement en cette période de trouble. Dans la continuité des mouvements initiés par les jeunes de la Gen Z, dès son retour de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York (USA), le 25 septembre, le Président de la République Andry Rajoelina a procédé au limogeage du ministre de l’Energie. Peu de temps après, c’est au tour du Premier ministre et de l’ensemble de son gouvernement d’être remerciés. Il fallait donc que le Chef de l’Etat nomme un nouveau locataire de Mahazoarivo et les nouveaux membres du Gouvernement. Une aventure risquée mais il faut coûte que coûte trouver la voie de la sortie sinon c’est…

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